mardi 16 février 2010

Ma vie

Bonjour à vous tous ! J'ai décidé d'écrire ce texte pour vous parler de moi, pour que vous me connaissiez un peu plus. Comment vais-je commencer? Et bien comme ceci... Du plus loin que je me rappelle mes problèmes ont débutés à l'âge de 2 ans. De ma naissance à cet âge j'ai eu toutes les maladies infantiles : rougeole, rubéole etc... Donc, mes parents devaient travailler 2 à 3 emplois en même temps pour me payer mes médicaments, car ils n’avaient pas d’assurances. Mes parents ont dû me faire garder chez une voisine que j'appelais ma tante. Ce qu'elle n'avait pas dit à mes parents c'est qu'elle travaillait comme serveuse dans le restaurant en face de chez elle. Donc, c'est son fils qui était âgé de 7 ans qui avait ma garde. Il n'avait pas juste moi à s'occuper, il avait aussi son frère de 5 ans et son frère de 3 ans... quelle grosse responsabilité. Un jour, durant le temps qu'il jouait au baseball avec ses amis. Moi, j'ai voulu embarquer et pour ce faire j'ai caché leur balle et dans mes mots je lui ai dit que je lui redonnerais sa balle que si je jouais avec eux et sur un coup de colère le jeune a prit son bat de baseball et me donna des coups sur la tête ! Suite à cela, il me prit et me lança dans le sous-sol. Ceci arriva vers 14h. Alors, lorsque sa mère revint de travailler elle demanda où je me trouvais et le garçon répondis que j’étais dans le sous-sol. Elle ne s'inquiéta pas, car le sous-sol était la pièce où il avait les jouets pour les enfants. Elle parti donc préparer le souper et ceci fait, elle m'appela, mais je ne répondis pas. Elle me rappela de nouveau suite à mon refus de venir souper et est venu voir dans le sous-sol. Elle me vit ensanglanté. Elle m'amena immédiatement à l'hôpital, mais pas très brillante elle m'a laissé là en disant seulement comment je m’appelais et elle repartit. Qu'est-ce qu'il m’était arrivé exactement? Les docteurs n’en avaient aucune idée. Mes parents sont venu me chercher et elle leurs a dit que j'étais à l'hôpital. Un coup rendu sur les lieux, le blâme a tout de suite été sur mes parents. Ils ne pouvaient pas me voir ensemble donc, si ma mère était a mon chevet mon père était dans le bureau du docteur et les questions ont commencé comme: Avec quoi votre femme l'a battu ? La même question fut posée à ma mère et ses réponses ont été les mêmes que mon père soit qu’ils ne savaient pas ce qui m'était arrivé et que j'étais gardé chez cette femme... Juste pour vous dire que j'ai été cliniquement mort mais une chance, je suis encore vivant. Durant les jours qui suivirent le docteur posait toujours les mêmes questions et toujours les mêmes réponses. Alors un jour le docteur a demandé à mes parents de ne pas venir et qu'il allait demander à celle qui me gardait de venir me voir. Quand elle arriva à ma chambre j'ai commencé à crier comme un fou, je ne voulais pas la voir. Je savais que ce n’était pas elle qui m'avait fait cela, mais que c'était chez eux qu’il c’était passé quelque chose. Elle est rentrée au bureau et comme défense elle a dit: que j'avais tombé en bas d'une table de salon, mais les médecins ne sont pas imbéciles... Ils ne l’ont pas cru car j'avais double fractures du crâne et le côté gauche semi-paralysé. Les docteurs ont voulu parler avec son fils le plus vieux, celui qui m'avais battu, mais elle l'avait envoyé chez sa sœur pour le cacher et il a fallu qu'il vienne et il a tout avoué.
J'ai été handicapé jusqu'à l'age de 12 ans donc, j'ai vécu le rejet, l'humiliation etc... Je l'ai connu ça de bonne heure. J'ai rentré chez les scouts et pour une fois j'étais avec du monde normal. À 13 ans, 2e accident. En voulant vendre des calendriers scout, j'étais sur un terre-plein et ça allait quand même assez bien. Un de mes amis me parlait sur le coin de la rue et au lieu de crier pour lui répondre je traversai la rue sur la lumière rouge et me fit frapper par une voiture. Je fût encore déclaré mort, mais je revins à la vie mais avec 2 jambes cassées, le bassin et des côtes fracturés. D'après le diagnostique des docteurs, je ne pourrais plus jamais marcher et aussi il a eu question qu'on m'enlève ma jambe droite mais par miracle j'ai gardé mes 2 jambes et je remarche aujourd'hui mais avec beaucoup d'effort et encore une fois je n'étais pas comme les autres jeunes de mon age, le rejet et l'humiliation je l'ai encore eu.
Pour me faire des amis, car tout le monde de mon entourage m'avait laissé tomber, je me suis trouvé avec les plus malades donc: Les drogués, les voleurs, les manipulateurs etc... Et je suis devenu comme eux et quand j'ai touché à ma première drogue j'ai assez aimé cela que ça été mon mode de vie jusqu'à l'âge de 28 ans. Durant ces années, j'ai vécu l'enfer de la drogue, de l'itinérante etc... Aussi durant cette période, j'ai voulu retrouvé celui qui m'avait battu... j'ai fait affaire à des gens peu recommandable pour le retrouver et ils l'ont fait. J'avais en mes mains l'endroit où il se trouvait et c'était au pénitencier de Cowansville. Il était là pour 25 ans: il avait été accusé de meurtre et tentative de meurtre contre des policiers. J'ai donc lâché prise car je me suis dit qu'en prison il vivra l'enfer et je suis passé à d'autre chose et j'essai jour après jour de vivre avec cet handicap.
Je vais vous dire maintenant qui je suis aujourd'hui. Je reste dans mon appartement depuis 2 ans, je ne consomme plus de drogue depuis 14 ans, j'ai accepté mon handicap. Y'a toujours des choses que je ne peux faire car j'ai encore le côté gauche paralysé, j'ai moins de force du bras, je me fatigue plus vite, je ne peux forcer ou allez vite pour faire quelque chose, il faut que je prenne mon temps et ça ne plait pas aux employeurs. C'est pourquoi que j'ai été considéré inapte au travail à vie. J'ai su cela à l'âge de 18 ans. J'ai eu beaucoup de mal à l'accepter, mais aujourd'hui ça va. Coté blonde c'est la même chose puisque je ne travaille pas. Pas parce que je ne veux pas, je ne le peux pas. Les femmes ont peur d'être en relation avec moi, car je n'ai rien à leur apporter. Donc si vous me lisez depuis le début me voici maintenant à 42 ans,écrivain pour le blog avec des nouveaux amis qui me prennent comme je suis, je fait des activités, j'ai de nouveaux passe-temps, j'ai même une nouvelle vie, j'ai changer ma façon de penser. Je suis comme je suis , si vous ne m'aimez pas ou aimer pas ce que vous voyez et bien regarder ailleurs car je ne changerai pas ,parce que j'aime qui je suis.
Prenez soin de vous,je vous aime.


Boucle d'or xxx

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    Je suis extrêmement touchée par ton témoignage, d'autant plus que je t'ai connu et apprécié, en tant qu'intervenante.

    Félicitations pour tout le chemin parcouru, tu m'impressionnes vraiment. Tu fais preuve de résilience, et je suis convaincue que dans tout autre moment difficile, tu auras tout ce qu'il te faut en toi pour passer au travers, pour te donner la permission d'être là, la permission d'être toi...

    J'espère pouvoir m'inspirer de toi dans mes propres épreuves,

    merci pour ton partage,
    Marie-Léda

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